Résumé 0

Le premier des quatre volumes de l’Œdipe roi de Sophocle, paru en 1990, et à présent réédité, comporte une longue introduction méthodique sur les conditions intellectuelles du déchiffrement et sur les données matérielles de la reconstitution (et de la constitution) du texte. Cet essai vaut, au-delà de la pièce, pour l’histoire de la transmission en général. On y trouve une description des différentes classes de manuscrits, avec une étude des habitudes de lecture et des courants d’érudition de Byzance jusqu’aux écoles modernes. Suivent le texte grec avec apparat, et la traduction. Le livre se clôt sur une analyse qui restitue les mètres des chants de chœur et sur un index relatif à l’introduction. Les trois autres volumes contiennent la paraphrase argumentée (l’argument) des unités scéniques, ouvrant une discussion du détail. L’ambition dépasse celle d’un simple commentaire. La présentation prend souvent la forme de dossiers sur des questions de linguistique, de mythologie ou d’histoire des religions. Elle inclut et situe la diversité des constructions possibles, et légitime équitablement le choix de l’éditeur. Elle retrace en effet les conditions dans lesquelles s’est faite la lecture au cours des siècles selon les nations (et les traditions culturelles, politiques et religieuses). L’analyse remonte partiellement jusqu’à la Renaissance, mais répertorie plus systématiquement les opinions soutenues depuis le tournant décisif du xviiie siècle, montant toute une histoire de la philologie. À la fin du dernier volume un index multiple inclut les orientations idéologiques de la critique et les faits de langue et de style.

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