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Anny Canovas, « De l'agressivité envers les sorcières et les illuminées (Inquisition de Tolède, 1529-1655) », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.hin75v
Aux XVIe et XVIIe siècles, personne n'échappe au poids de la relation à l'autre, ni à son regard, pas même les femmes. Au contraire, elles y sont même plus exposées, étant donné les soupçons « légitimes » que suscitent leur condition considérée comme trop proche du Diable et leur supposée inconstance morale ou physique. Or, parce que culturellement une aura de malignité précède la condition féminine, juger de la conduite d'une femme n'est pas simple. La question qui surgit de la confrontation des procès de sorcières et d'illuminées étudiés est la suivante : dans la mesure où personne ne connaît les véritables intentions des femmes qui ont un lien avec le surnaturel, en quoi leurs moindres agissements vont-ils pouvoir être assimilés à une menace diabolique ou hétérodoxe qu'il convient de contrer ?