2019
Cairn
Dans le cadre de notre deuxième dossier sur le cerveau humain, Serge Picaud expose ici comment fonctionne la vision grâce à la rétine et à ses photorécepteurs transmettant au cerveau les informations visuelles adéquates. Mais il montre aussi qu’il existe de très nombreuses pathologies de la vision — les unes héréditaires et les autres plus complexes — et que, depuis quelques années, restaurer une forme de vision devient possible.Exposant les avancées scientifiques actuelles et potentielles, l’auteur montre, par exemple, les progrès accomplis en matière de thérapie génique qui permettent désormais, notamment en cas de pathologie héréditaire, de remédier à la dégénérescence de cellules par l’introduction d’un gène fonctionnel réparateur. Non moins impressionnantes sont la thérapie cellulaire et les rétines artificielles (ou prothèses rétiniennes) permettant de redonner la vue aux patients ayant perdu leurs photorécepteurs.Les progrès réalisés pour restaurer la vision d’individus nés aveugles ou ayant été victimes de diverses maladies, y compris de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), soit plus d’un million de personnes en France, sont impressionnants ; ils jouent en outre un rôle déterminant dans l’activité et la plasticité cérébrale. H.J.