2017
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Emilie Campmas et al., « Quels sont les prédateurs responsables de l’accumulation de la faune des niveaux du Pléistocène supérieur de la grotte d’El Harhoura 2 (Témara, Maroc) ? », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.1016/j.crpv.2016.08.007
La grotte d’El Harhoura 2 (Témara, Maroc) a livré des industries lithiques attribuées à l’Atérien et à l’Ibéromaurusien, associées à des restes de faune. Les Hommes et les carnivores ont occupé la cavité, mais les modifications dues aux prédateurs non humains sont présentes principalement à la fin de la séquence du Pléistocène terminal. De nombreux taxons ont été identifiés, avec une prédominance des gazelles et une variété de carnivores, particulièrement des canidés. La localisation de la grotte et de la zone de fouille, à la base d’une falaise de faible élévation et en porche de grotte, ne correspond, ni à une zone protégée privilégiée par les rapaces de grande taille pour nicher, ni à un piège naturel. En considérant les proies, les altérations taphonomiques comme les traces de dents, les restes semi-digérés et les séquences de destruction, nous émettons l’hypothèse que les grands canidés pourraient être les principaux responsables des modifications. Cependant, des assemblages nord-africains similaires sont attribués à l’activité de l’hyène. Cet article met en évidence les difficultés de discrimination des différents prédateurs accumulateurs/consommateurs du fait de lacunes de référentiels. Il montre également la nécessité de compiler les données issues des enregistrements fossiles et de référentiels néo-taphonomiques sur les prédateurs de moyenne à grande taille en Afrique du Nord, afin d’améliorer notre perception de l’histoire taphonomique des assemblages archéologiques et paléontologiques de cette région.