Le Terroriste noir de Tierno Monénembo. Traces mémorielles et réinvention du discours

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7 septembre 2021

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Les réflexions, les tensions et les affinités qui conditionnent depuis longtemps les rapports entre histoire et fiction ressurgissent régulièrement sur le devant de la scène critique, en offrant de nouvelles pistes pour appréhender ce que certains aiment nommer, sur un mode anglo-saxon, faction. Mais plutôt que de risquer la confusion linguistique avec ce mot hybride – qui ne désigne pas une clique prête à renverser le pouvoir mais veut rendre compte d’une catégorie littéraire capable de fondre la réalité des faits et la possibilité de la fiction – je m’intéresserai au concept philosophique d’ « imagination radicale ». Mon propos entend questionner le lien entre ces registres divergents grâce au roman de Tierno Monénembo paru aux éditions du Seuil en 2012 et honoré de nombreux prix littéraires, Le Terroriste noir. Sous ce titre – traduction de l’allemand d’une injure envers le soldat et résistant Addi Bâ, un authentique tirailleur de la Seconde Guerre mondiale – le lecteur suit le discours de Germaine, seule mémoire tardive d’une séquence de vie partagée dans les Vosges quand le soldat est caché dans son village entre 1940 et 1943. La chronologie malmenée du roman rend caduque toute vision générale et surplombante, le récit de guerre « impérial » ne fait pas sens et la narratrice navigue donc constamment entre le temps de l’histoire et le temps du récit correspondant au moment d’énonciation, celui de l’hommage tardif.

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