L’atmosphère comme « régime d’écriture » chez Georges Simenon

Fiche du document

Auteur
Date

23 mai 2023

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Itinéraires

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2100-1340

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2427-920X

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Marc Arabyan, « L’atmosphère comme « régime d’écriture » chez Georges Simenon », Itinéraires, ID : 10670/1.hl52pm


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Frédéric François (1935-2020) a défini la lecture comme l’expérience vécue d’un monde imaginaire ou d’une vie étrangère. Parmi les notions psycholinguistiques qu’il propose pour faire converger « mode de pensée » et « cours de la vie » dans cette expérience figure notamment celle d’« atmosphère ». De son côté, l’écrivain Georges Simenon (1903-1989) présente l’atmosphère comme le point de départ nécessaire pour entraîner l’adhésion du lecteur aux évènements qui vont constituer le récit, et ce non pas sous la forme de personnages, de lieux et de temps, ou d’actions et de propos rapportés, mais sous forme d’odeurs, de bruits, de couleurs, de lumières et de climats, toutes choses généralement considérées comme négligeables par rapport aux grandes articulations de l’intrigue. La présente étude vise à attirer l’attention des chercheurs en linguistique de la littérature sur le rôle de l’atmosphère dans la convention de narration qui permet d’abaisser le seuil de vigilance du lecteur concernant le contenu du récit qui, si réaliste soit-il, n’en doit pas moins être conçu comme une sorte de « rêve éveillé ».

Frédéric François (1935-2020) defined reading as the lived experience of an imaginary world or an alien life. Among the psycholinguistic notions he proposed for the convergence of “mode of thought” and “course of life” in this experience was the concept of “atmosphere”. As for the writer Georges Simenon (1903-1989), he conceives “atmosphere” as the necessary starting point to guarantee the reader’s suspension of disbelief, not through characters, places and times, or reported actions and speeches, but through smells, noises, colours, lights and climates, all of which are generally considered to be insignificant in relation to the main twists of the plot. The present study aims to alert literary linguistics researchers to the key role of atmosphere in the narrative convention that facilitate the reader’s suspension of disbelief towards the content of the narrative, which, however realistic, must nevertheless be conceived as a kind of daydream.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en