L’entrée en dissidence dans les espaces de loyauté du régime : une maturation et un prélude à l’avènement du Hirak

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2021

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Ali Bensaâd, « L’entrée en dissidence dans les espaces de loyauté du régime : une maturation et un prélude à l’avènement du Hirak », Maghreb - Machrek, ID : 10670/1.hlc1pk


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Avant de se trouver contesté visiblement au cœur de ses espaces de pouvoir par des manifestations massives dans la capitale Alger et toutes les villes importantes du pays à partir du 22 février 2019, le régime algérien avait déjà subi, à bas bruit, une érosion dans ses bases lointaines mais néanmoins vitales. Une érosion qui a progressivement miné, dans ses profondeurs, son édifice autoritaire et altéré ses réseaux clientélaires notamment et particulièrement dans ces espaces-relais et points d’appui qu’il s’est construit dans les profondeurs du pays, dans des régions qui ont été charnières dans la construction territoriale algérienne et qui le sont aujourd’hui dans le maillage de son contrôle autoritaire de l’espace et que le régime a surinvesti pour en faire des espaces d’allégeance. À travers le cas de trois villes (Ouargla, Khenchela et Kherrata) qui, malgré le paradoxe apparent de leur enclavement, occupent, à plusieurs titres, une position charnière dans ce maillage et notamment comme relai avancé du pouvoir dans des régions stratégiques (Kabylie, Aurès et Sahara), l’article étudie les différents processus de fissuration qui ont altéré l’édifice autoritaire algérien et qui ont constitué autant de cheminements souterrains et d’affluents par lesquelles la contestation a fini, par effet-retour, par converger vers le centre du pouvoir, Alger.

Before being visibly contested in the heart of its spaces of power by massive demonstrations in the capital Algiers and all the major cities of the country from 22 February 2019, the Algerian regime had already suffered a discrete erosion in its distant but nevertheless vital bases. This erosion has gradually undermined, in its depths, its authoritarian structure and altered its clientelist networks. This is particularly the case in these relay spaces and points of support that it had built in the depths of the country, in regions which were pivotal in the Algerian territorial construction and which are still so today in the network of its authoritarian control, and that the regime has overinvested to make them be spaces of allegiance. Through the case of three cities (Ouargla, Khenchela and Kherrata) which, despite the apparent paradox of their isolation, occupy, in several ways, a pivotal position in this network and in particular as an advanced relay of power in strategic regions (Kabylia, Aurès and Sahara), the article studies the different cracking processes which have altered the Algerian authoritarian structure and which have constituted as many underground paths and tributaries through which the protest has finally converged, by return effect, towards the center of power, Algiers.

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