Immigration et libre circulation dans le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne

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2019

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Thibaud Harrois, « Immigration et libre circulation dans le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne », Hérodote, ID : 10670/1.hltm0l


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Au début des années 2000, pour répondre aux demandes de l’économie nationale, notamment aux besoins de main-d’œuvre, le gouvernement travailliste de Tony Blair a choisi d’ouvrir plus largement les frontières aux migrants extra-européens et d’autoriser sans restriction la libre circulation des travailleurs en provenance des nouveaux États membres de l’Union européenne (UE). Cet article cherche à montrer que cette politique migratoire a été accusée de faire peser un poids démesuré sur les services publics. Devenue la cible de l’hostilité d’une part croissante de la population britannique, cette question a été habilement juxtaposée au débat sur l’appartenance à l’UE par les acteurs politiques les plus hostiles au projet européen. Les succès électoraux du principal parti eurosceptique (UKIP) ont conduit travaillistes et conservateurs à infléchir leur propre attitude sur ces questions. De retour au pouvoir en 2010, ces derniers ont promis la réduction du nombre d’immigrés, avant de s’engager dans la voie d’un référendum sur l’appartenance à l’UE. Divisé, le gouvernement n’a pas su convaincre les électeurs que le Brexit ne suffirait pas à résoudre les problèmes sociaux et économiques auxquels le Royaume-Uni devait faire face. Après le 23 juin 2016, l’un des défis pour les dirigeants britanniques est désormais de négocier l’issue la moins négative possible pour l’économie du pays alors même que la fin de la libre circulation lui sera directement nuisible.

At the start of the 2000s, the demands of the British economy, specifically in terms of manpower, led Tony Blair’s Labour government to open the United Kingdom’s (UK) borders more widely to non-EU (European union) migrants, while allowing workers from the new EU member states to move to Britain without restriction. This article seeks to show that this migration policy was accused of placing an unbearable burden on public services. It became the target of hostility from a growing share of the British population and was cleverly associated with the debate on British membership of the EU by those who were the most hostile to the European project. The successive electoral victories of UKIP, the main Eurosceptic party, led both the Labour and Conservative parties to change their attitudes on these issues. The latter were back in power and 2010 with the promise of cutting the number of immigrants, before committing to organising a referendum on the country’s membership of the EU. But the government was divided and did not manage to convince voters that leaving the EU would not be sufficient to solve the social and economic issues that faced Britain. Since 23 June 2016 one of the challenges for British leaders has been to negotiate an exit that would have the least negative consequences for the country’s economy despite the fact that ending free movement will harm it directly.

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