Conscience et discernement selon Amoris Laetitia : consentir à la grâce jusque dans nos limites

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Le chapitre 8 d’ Amoris Laetitia promeut un discernement personnel et pastoral pour les personnes vivant dans une seconde union stable après divorce. Cette proposition repose sur une anthropologie morale qui s’éclaire à la lumière des sources philosophiques et théologiques du pape François (Paul Ricœur et Romano Guardini). Elles lui permettent de penser l’action de la grâce dans les limites humaines et d’appeler les fidèles à y consentir avec foi. En tant que puissance et disposition morale, la conscience habilite les baptisés à poser un discernement sur le bien possible et sur les vertus, conformément à la tradition catholique. Lorsque la privation de l’eucharistie menace gravement un état de grâce pourtant avéré, l’aide des sacrements peut être envisagée au cas par cas, avec discrétion.

Conscience and discernment according to Amoris Laetitia : consenting to grace as far as our limits Chapter 8 of Amoris Laetitia promotes personal and pastoral discernment for persons living a second stable union after a divorce. Such a proposal rests on moral anthropology which can be understood in light of Pope Francis’ philosophical and theological sources (Paul Ricœur et Romano Guardini). These sources lead him to envisage the action of grace within our limits as human beings, and to rally the faithful to consent in faith. As a moral authority and disposition, conscience enables the baptized to exercise discernment on what is potentially good and what virtues are in accordance with the Catholic tradition. When being denied access to the Eucharist gravely threatens a proven state of grace, sacraments can be of help, on a case by case basis and with discretion.