12 juin 2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1923-2713
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0317-5065
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Pierre Pontier, « Le dialogue du Panathénaïque d’Isocrate, une dialectique du maître et du disciple ? », Cahiers des études anciennes, ID : 10670/1.hnajsa
Le Panathénaïque présente comme particularité dans le corpus isocratique d’intégrer un véritable dialogue à la fin du discours. Ce dialogue permet à Isocrate de se mettre en scène en tant que maître dans une discussion d’une de ses propres œuvres. Cette réflexion pédagogique sur le dialogue se développe dans les œuvres qui précèdent le Panathénaïque ainsi que dans les nombreuses critiques de l’éristique. Dans le dialogue final, Isocrate prend d’abord ses distances, en tant qu’enseignant, à l’égard de la dialectique socratique et d’autres méthodes pédagogiques fondées sur le dialogue. Dans une relecture originale de la maxime delphique « connais-toi toi-même », il montre les dangers de ces genres de dialogue pour l’état d’esprit des participants qui peuvent se laisser entraîner par la discussion au détriment de leur propre équilibre, maître compris. En revanche, le discours en cours de rédaction du maître et source de la discussion permet de l’encadrer, de préserver la hiérarchie pédagogique du maître et du disciple, tout en faisant progresser ce dernier dans son art de parler comme dans son comportement social, dans un idéal de modération.