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Formation du lien conjugal et nouveaux modèles familiaux en Algérie
Contrat signé avec Khedidja Adel, l'ayant-droit de Faouzi Adel. , Consultable sur autorisation
Faouzi (1947-1999) Adel et al., « Un homme issu d'un milieu modeste fait le récit de son parcours professionnel et de son mariage », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.hqwcy3
L’informateur, natif de Constantine, est le benjamin d’une fratrie de sept garçons et une fille. Sa famille est originaire de la région de Sétif et son père est mort en martyr durant la guerre d’Algérie. En début d’entretien, l’informateur expose la situation de ses frères et de sa soeur : tous sont mariés et se sont dirigés vers des emplois différents (chauffeur de taxi, employé des chemins de fer, etc.). Selon lui, il n’y a eu dans sa famille aucun mariage consanguin. Il revient ensuite sur son propre parcours : son bref engagement dans l’armée, son emploi dans une entreprise pétrolière, l’ouverture de plusieurs petites entreprises successives (notamment dans le transport), son mariage, ses déménagements visant à sortir du centre-ville, et la construction de sa maison. Il évoque aussi des tensions avec ses frères quant au partage de l’héritage. Interrogé sur ses relations pré-conjugales, l’enquêté dit avoir fréquenté sa femme pendant une année, avant de l’épouser en 1979. Elle était en classe de Terminale et lui avait 24 ans. Ne voyant pas l’intérêt des cérémonies de mariage, il raconte ne pas avoir voulu de mariage traditionnel. En fin d’entretien, l’informateur explique qu’il se montre vigilant dans le choix de l’époux pour ses propres filles, tout en les laissant libres d’accepter ou de refuser les demandes en mariage. Pour lui, peu importe le niveau social du fiancé, tant qu’il est travailleur, sérieux et de bonne famille.