Faire de l’impossible un métier : Éduquer, psychanalyser, gouverner

Fiche du document

Auteur
Date

2014

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Insistance

Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Paolo Lollo, « Faire de l’impossible un métier : Éduquer, psychanalyser, gouverner », Insistance, ID : 10670/1.hrv3nz


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Dans l’alphabet hébraïque, il est impossible de prononcer l’ Aleph, sa première lettre. Cependant, Aleph ouvre à la séquence des lettres de l’alphabet, à la possibilité de leur existence, à commencer par la lettre Beit. De son côté, Beit Ham, la « Maison chaleureuse », qui accueille des jeunes en difficulté et en mal de vivre, se fonde sur un impossible, un interdit : celui d’exclure. Rappelons que Freud avait repris avec humour le vieux dicton qui déclare qu’éduquer, soigner et gouverner sont des métiers impossibles. À cette liste, il ajoute le métier de psychanalyste, mais sans expliquer vraiment en quoi il serait impossible. Cet article avance l’hypothèse que ces quatre métiers essaient tous de répondre à l’appel, à l’invocation du réel à laquelle il est impossible de donner une réponse suffisamment adéquate. Pour la psychanalyse, c’est le symptôme qui appelle et fait signe. « Le réel, c’est l’impossible », dit Lacan, qu’il définit aussi comme « ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire ». Comment ces trois métiers arrivent-ils à déjouer cette prison du réel (impossible) qui empêche toute écriture ? Comment la psychanalyse peut-elle essayer d’écrire sans rester prisonnière d’une nouvelle nécessité (« ce qui ne cesse pas de s’écrire ») ? Comment sortir de l’impossible et ouvrir au possible ?

In the Hebrew alphabet, it is impossible to pronounce the Aleph, the first letter. However, Aleph opens to the sequence of letters of the alphabet, the possibility of their existence, starting with the letter Beit. For its part, Beit Ham, the « Warm House », which welcomes young people in difficulty and unhappiness, is based on an impossible, prohibited : to exclude. Recall that Freud had said, in the tone of a joke, educating, treating and governing were impossible professions. To this list he added the analyst profession, but without really explaining why it would be impossible. This article speculates that these four professions all trying to answer the call, the invocation of real to which it is impossible to give a sufficiently adequate response. For psychoanalysis, it is the symptom that calls and beckons. «  The real is the impossible » says Lacan, also defines as «  that which does not cease not to be written. » How these three professions manage to outwit the prison of real (impossible) that prevents any writing ? How can psychoanalysis try to write without getting trapped in a new necessity («  what does not cease to be written ») ? How can the impossible open to the possible ?

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en