10 janvier 2022
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Giulia Marroccoli, « Parcours de mobilité sociale parmi les deuxièmes générations d'origine immigrée : Une étude comparative », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.hry86d
La thèse analyse les parcours de mobilité sociale ascendante parmi les descendants des immigrés, notamment la présence de trajectoires professionnelles qui conduisent à occuper des positions des classes moyennes.Etudier les parcours de mobilité sociale des « fils (et des filles) de l'immigration » est important dans la mesure où cette opération essaie de rendre compte de l'avancement des processus de mobilité d’une des composantes stables et désormais nombreuses dans la société. Comprendre si, et comment, les jeunes avec un background migratoire arrivent à accéder à des professions de niveau « moyen » et à échapper aux soi-disant travaux des trois « D » (dirty, dangerous et demeaning), permet d’acquérir d’importants renseignements pour comprendre comment se structurent les parcours d'insertion et comment sur ceux-ci, les ressources et les obstacles agissent.La recherche adopte une perspective comparée, afin d’augmenter la portée de l’analyse et des résultats obtenus. L'étude est donc située dans les villes de Turin et Lyon : le but principal est celui d’un côté d'étudier un cas consolide en matière de présence étrangère - Lyon précisément – et de l’autre pour comprendre si et dans quelles conditions des parcours similaires à l’expérience française sont en train d’être réalises à Turin. D’ailleurs, la thèse se concentre sur des sujets avec des origines et des backgrounds migratoires différents, puisque l'intention primaire est d'essayer de découvrir la présence des patterns partagés dans les trajectoires analysées. Autrement dit, l'objectif est de comprendre s’ils existent des ressources et des obstacles communs, et leur typologie, dans les parcours de mobilité en examen, laissant à côte les chaînes et histories migratoires spécifiques.La méthodologie choisie est à vocation qualitative et la technique d'analyse privilégiée est celle de l’entretien en profondeur, en utilisant le soi-disant snow-ball échantillonnage. En s’appuyant sur la littérature consacrée aux études sur les migrations et à celle sur la mobilité sociale, la recherche examine cinq dimensions d’analyse principales : le background familial et l’histoire migratoires de la famille, la situation du logement (passée et présente), les réseaux et les relations, les parcours éducatifs et professionnels, le statut social atteint.En résumé, la recherche démontre l’impact du capital culturel dans les deux contextes, soulignant les différences et les similitudes dans les parcours éducatifs à Turin et à Lyon. Elle montre également le rôle central joué par les parents (et parfois aussi par les frères et soeurs), ainsi que le fonctionnement – et l’influence – de diverses formes de capital social. L’effet (positif) des ressources institutionnelles, beaucoup plus présentes à Lyon, complète l’analyse et l’explication des trajectoires.