Le Mont Gyeryong: une montagne urbaine ou un espace de ‘nature’ à portée des citadins

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19 novembre 2020

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Youna SON, « Le Mont Gyeryong: une montagne urbaine ou un espace de ‘nature’ à portée des citadins », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.hs33ns


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Perçu comme un espace de « nature », la montagne (san) en Corée, occupe près de soixante-dix pourcent du territoire national. Cette « montagne-nature », a pourtant été profondément humanisée et anthropisée. Humanisée, dans les discours : la métaphore de la montagne-mère, giron de la vie, refuge englobant et accueillant est un motif récurrent. Anthropisée, déjà, quand, sous la dynastie Joseon la montagne pouvait être artificielle (josan) pour répondre aux principes du bibopungsu, ou autrement dit, la modification par l'homme de son environnement pour créer un espace qui lui est auspicieux (Choi, Won-Suk, 2014). Artificialisée encore, quand dans les années 1970, la « montagne verte » en Corée, symbole de modernité, a fait le fruit d'une campagne de reforestation massive qui a permis, par la suite, le développement des Parcs Nationaux et du tourisme (Jin, Jeong-Heon, 2016).Le Mont Gyeryong, situé dans la province de Chungnam, entre les villes de Daejeon, Gongju, et la ville de Gyeryong, a été désigné Parc National en 1968. Il est devenu un espace récréatif en dehors de la ville pour les urbains en recherche de « nature ». D'abord aménagé pour répondre au besoin d'une économie touristique grandissante, le Parc National du Mont Gyeryong prend aujourd’hui en considération la question environnementale dans ses différentes pratiques de montagne (règles de conduites, visites pédagogiques, programmes éducatifs mis en place à l'attention des visiteurs et des enfants...).Proche, mais à l'écart des villes et de leur modernité bétonnée, la montagne offre un espace de « nature » sanctuarisé, où le patrimoine naturel est préservé. On s'interrogera sur la délimitation du Parc National, véritable montagne-musée, et sur le rôle, la nature, et le fonctionnement de ses espaces connexes (zones de restauration, cafés, boutiques souvenirs), espaces transitoires contribuant à l'économie touristique locale, par lesquels le visiteur chemine avant d'entrer dans son enceinte. On tentera ainsi de mettre en lumière et en contraste une certaine pratique de la montagne des citadins et la représentation qu'ils en ont, entre, éloignement de la ville, quête d'un ancrage historique et recherche d'un ressourcement naturel.

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