Le street art saisi par le droit d'auteur

Résumé Fr

Longtemps en marge du droit, le street art est devenu un objet d'étude du droit d'auteur en raison de l'engouement du public pour ces oeuvres et de la cote grandissante de certains artistes. L'appréhension du street art par le droit d'auteur renvoie pourtant à un paradoxe : l'application d'une logique propriétaire et individualiste à un mouvement artistique fondé sur le don à la communauté et la transgression. Le street art s'est développé en dehors du droit et notamment du droit d'auteur, et la liberté dont se prévalent les artistes semble s'affranchir de tout cadre juridique. Néanmoins, les droits conférés à l'auteur de street art lui permettent d'encadrer l'exploitation de son oeuvre, même lorsque celles-ci a été réalisée de façon clandestine. Ils ont également une incidence sur les relations de l'artiste avec d'autres titulaires de droits et en particulier celui du propriétaire du mur qui voit son droit de propriété limité par le respect du droit moral de l'auteur.Longtemps en marge du droit, le street art est devenu un objet d'étude du droit d'auteur en raison de l'engouement du public pour ces œuvres et de la cote grandissante de certains artistes. L'appréhension du street art par le droit d'auteur renvoie pourtant à un paradoxe : l'application d'une logique propriétaire et individualiste à un mouvement artistique fondé sur le don à la communauté et la transgression. Le street art s'est développé en dehors du droit et notamment du droit d'auteur, et la liberté dont se prévalent les artistes semble s'affranchir de tout cadre juridique. Néanmoins, les droits conférés à l'auteur de street art lui permettent d'encadrer l'exploitation de son œuvre, même lorsque celles-ci a été réalisée de façon clandestine. Ils ont également une incidence sur les relations de l'artiste avec d'autres titulaires de droits et en particulier celui du propriétaire du mur qui voit son droit de propriété limité par le respect du droit moral de l'auteur.