15 novembre 2019
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Stefano Magni, « « K2 : de/costruzione di mito e di un dramma italiani » - in Italies, n. 22, 2019, Aix Marseille Université, CAER, Corporesano, p. 291-306. », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/italies.7534
Deuxième montagne d'altitude, avec ses 8609 mètres, dans le monde de l'alpinisme, le K2 est considéré comme la montagne la plus difficile à gravir dans le cercle exclusif de huit mille mètres. Située dans l'Himalaya, à la frontière entre le Pakistan et la Chine, cette montagne a une valeur particulière pour l'Italie. « L'éperon des Abruzzes », la voie alpine la plus utilisée pour se rapprocher du sommet, a été inaugurée en 1909 par Luigi Amedeo, duc des Abruzzes. Après cette entreprise, la conquête de la montagne n'a pas été facile. En 1939, puis en 1953, la montagne a été le théâtre de deux expéditions américaines qui ont abouti à une tragédie. En 1954, c'est à nouveau un Italien, Ardito Desio, qui organise l'expédition, toute italienne, qui réussit dans l'entreprise. L'Italie vit ce succès comme un triomphe national. Mais très vite, les héros de cette escalade donnent vie à un feuilleton autour des derniers instants de l'ascension quand, près du sommet, il ne restait plus que quatre grimpeurs pour l'attaque finale. Un conflit éclate alors au sein du groupe : Walter Bonatti affirme avoir été abandonné par Lino Lacedelli et Achille Compagnoni à la gelée nocturne, sans abri, dans une zone considérée comme mortelle, mettant en danger sa vie et celle d'un porteur local, Mahdi, qui était avec lui. L'article aborde soixante ans de débat sur la question en analysant des livres, des émissions télévisées, des articles de journaux, des documentaires et des fictions qui ont été produits sur le sujet.