“Graphistes”: An emerging occupational group in 1960s France Les graphistes : un groupe professionnel émergent dans la France des années 1960 En Fr

Fiche du document

Auteur
Date

12 septembre 2022

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.3917/sr.054.0181

Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Laura Truxa, « Les graphistes : un groupe professionnel émergent dans la France des années 1960 », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.3917/sr.054.0181


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Based on an examination of Trait d’union graphique, journal of the Syndicat National des Graphistes Publicitaires, the article offers a sociohistorical look at the emerging occupational group of graphistes or graphic designers during the 1960s. In the context of an increasing segmentation of advertising production, the trade union implemented various professionalizing strategies. First and foremost, it aimed to bring together a number of advertising image producers as an identifiable community, which had until then been referred to indiscriminately as advertising designers or creators, and campaigned for an institutional recognition of their practice. Over the course of the decade, threatened by the rise of advertising agencies and the development of advertising photography, graphistes attempted to differentiate themselves from their competitors as well as from advertisers. They then took on defending their work market by seeking to produce an aesthetic and ideological definition of their occupation, as both a form of art and of expertise. The constitution of the field of graphisme, or graphic design, in France thus appears to be based on a rhetorical emancipation from advertising and on a symbolic struggle for the monopoly of its cultural legitimacy.

À partir de l’examen du Trait d’union graphique, bulletin du Syndicat National des Graphistes Publicitaires, l’article propose un regard sociohistorique sur l’émergence du groupe professionnel des graphistes au cours des années 1960. Dans le contexte d’une segmentation croissante de la production publicitaire, le syndicat met en œuvre diverses stratégies de professionnalisation. Il s’efforce avant tout de regrouper en une communauté identifiable un certain nombre de producteurs d’images publicitaires, jusqu’alors désignés indifféremment comme dessinateurs ou créateurs publicitaires, et milite pour une reconnaissance institutionnelle de leur pratique. Au fil de la décennie, précarisés par l’essor des agences de publicité et menacés par le développement de la photographie publicitaire, les graphistes tentent de se différencier de leurs concurrents ainsi que des publicitaires. Ils vont alors défendre leur marché de travail en cherchant à produire une définition esthétique et idéologique de leur activité, tantôt comme art, tantôt comme expertise. La constitution du champ du graphisme apparaît ainsi fondée sur une émancipation rhétorique vis-à-vis de la publicité, et une lutte symbolique pour le monopole de sa légitimité culturelle.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en