La haine dans un crime d’infanticide

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2023

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Jenny Chan, « La haine dans un crime d’infanticide », Revue française de psychanalyse, ID : 10670/1.hvy149


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Le travail psychothérapeutique avec un patient ayant commis un crime d’infanticide permet d’interroger des processus psychiques dans la transformation de l’amour en haine. En référence à Freud dans ses recherches, la culpabilité de l’acte du crime se trouve dans le fantasme de l’accomplissement d’un désir inconscient au regard de l’interdit. Le narcissisme occupe une place centrale lors des intrications/désintrications pulsionnelles. Dans la contention physique, le corps en scène constitue cet objet intermédiaire entre l’amour et la haine. Toutefois, dans l’infanticide, le moi atteindra l’objet dans la mesure où le meurtre de l’enfant conduira au meurtre de la mère. Quel est le devenir du destin des pulsions après l’acte ? Le psychanalyste est-il disponible pour maintenir un cadre symbolisant et une écoute flottante dans la clinique de l’extrême ? Comment entendre, dans un acte meurtrier, la culpabilité inconsciente du sujet qui réclame son innocence d’enfant meurtri ?

Psychotherapeutic work with a patient who has committed a crime of infanticide allows us to reflect on the psychic processes involved in the transformation of love into hate. With reference to Freud’s research, the guilt linked to the act of crime is found in the fantasy of fulfilling an unconscious wish in connection with what is forbidden. Narcissism occupies a central place in drive fusions/defusions. In the context of physical restraint, the body constitutes an intermediate object between love and hate. However, in infanticide, the ego targets the object insofar as the murder of the child will lead to the murder of the mother. What is the fate of the vicissitudes of the drives after the act? Is the psychoanalyst able to maintain a symbolic framework and free-floating listening in extreme clinical situations? How can he or she hear, in a murderous act, the unconscious guilt of the subject who lays claim to his innocence as a wounded child?

El trabajo psicoterapéutico con un paciente autor de un crimen infanticida permite interrogar ciertos procesos psíquicos al transformarse el amor en odio. Tomando referencia en las investigaciones de Freud, la culpabilidad del acto del crimen se halla en la fantasía de la realización de un deseo inconsciente en relación con lo prohibido. El narcisismo ocupa un lugar central en las fusiones/defusiones pulsionales. En la contención psíquica, el cuerpo escenificado constituye el objeto intermedio entre el amor y el odio. Sin embargo, en el infanticidio, el yo alcanzará el objeto en la medida en que el asesinato del niño conduzca al asesinato de la madre. ¿Cuál es el devenir del destino de las pulsiones después del acto? ¿El psicoanalista está disponible para acordar un encuadre simbolizante y una escucha flotante en la clínica de lo extremo? ¿Cómo entender, en el acto asesino, la culpa inconsciente del individuo que reclama su inocencia de niño asesinado?

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