Les écoles de l'Alliance israélite universelle en Bulgarie vers 1900. Un programme éducatif plurilingue et francophone contesté par les sionistes.

Résumé En Fr

In 1862, the Universal Israelite Alliance began to implement a network of bi/plurilingual and French-speaking primary schools around the Mediterranean Sea to contribute to the education and westernisation of young Jews from the East. It was hoped that this network would allow them to contribute effectively to their own civic emancipation, which was the core condition to their harmonious assimilation into the societies in which they had settled. Because of the Zionist protest, the Alliance had to withdraw from Bulgaria at the beginning of the 20th Century. This text is based on the study of the emblematic case of the boys' school of Philippopolis, directed at the time by Moïse Cohen. It explores the origins of this failure.

L'Alliance israélite universelle commença, en 1862, à implanter un réseau d'écoles primaires bi/plurilingues et francophones dans le Bassin méditerranéen dans le but de contribuer à l'éducation et à l'occidentalisation des jeunes des communautés juives d'Orient car c'est ainsi, selon elle, que ces jeunes seraient en mesure, par la suite, de contribuer efficacement à leur émancipation civique, première condition à leur assimilation harmonieuse dans les sociétés où ils étaient ancrés. Mais, en Bulgarie, au début du XXe siècle, l'Alliance dut se retirer sous la pression de la contestation sioniste. Ce texte étudie le cas emblématique de l'école de garçons de Philippopolis (actuel Plovdiv) alors dirigée par Moïse Cohen. Il tente de comprendre les raisons de cet échec.