Aux prises avec cet ange dont « Fatigue » serait le nom

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Fatigués, lassés, épuisés, crevés... la fatigue nous tient tous ! Non seulement individuellement, mais collectivement : depuis une décennie, c’est le sujet qui arrive en tête du nombre d’études médicales, psychologiques, sociologiques, économiques. Or les chrétiens n’en disent rien, ou presque. Stupéfiant silence : y aurait-il un aspect de l’humaine condition que le salut chrétien ne concernerait pas ? Aujourd’hui, le théologien peut et doit sans doute parler d’un salut de la fatigue. Une délivrance qui ne serait pas pensée comme évitement, mais comme conversion du regard et comme triple libération : liberté de regarder la fatigue en face ; liberté d’œuvrer de toutes ses forces sans succomber à la haine de ses propres limites ; liberté de laisser Dieu être Dieu. La fatigue, sujet théologique...

Grappling with an angel named « Fatigue » “Weary, tired, exhausted, burnt out...” are today routine adjectives that reflect the extent to which fatigue has become a commonplace symptom of our daily lives. For the past ten years, fatigue has been the most popular academic research topic whether in medicine, psychology, sociology or economics. And yet, amazingly, it barely ever comes up within Christian discourse. Should we therefore assume that Christian salvation does not acknowledge this aspect of our human condition ? Undoubtedly, salvation from fatigue can and should be addressed by theologians today not as a means of avoidance but as a way to transform one’s perception and as a three-fold deliverance : freedom to reckon with fatigue, freedom to labor with all one’s might without giving in to the resentment of one’s limits, freedom to let God be God. Fatigue is indeed a theological concern...