Le Théâtre algérien, de l'imitation ambiguë au dépassement par l'écriture scénique. À propos de L'OEil et l'Oreille, de Mohammed Kali

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9 novembre 2023

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Denis-Constant Martin, « Le Théâtre algérien, de l'imitation ambiguë au dépassement par l'écriture scénique. À propos de L'OEil et l'Oreille, de Mohammed Kali », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.hwe7go


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Mohammed Kali, ancien enseignant, journaliste (notamment à El Watan) spécialisé dans la critique théâtrale et cinématographique avait, dans un précédent ouvrage, Théâtre algérien, La fin d’un malentendu (2005), finement analysé les mutations que le théâtre algérien avait connues durant la « décennie noire » , mutations qu’il qualifiait de : « refondation » et de « renaissance ». Ce fut paradoxalement dans les conditions tragiques de cette période que les artistes et les compagnies « commencent à appréhender autrement les choses et qu’ils développent une autre manière de rendre le réel » et réussissent à susciter l’intérêt du public. De nouvelles compagnies sont alors apparues et sont parvenues à se dégager de la tutelle d’autorités qui prétendaient régir dans ses moindres détails la vie artistique du pays. Cela permit au théâtre algérien dans son ensemble de s’émanciper également des idéologies issues de la lutte de libération qui avaient profondément imprégné et son éthique et son esthétique. Il a abandonné les adaptations au profit de traductions des pièces elles-mêmes ; il a adopté une nouvelle approche vis-à-vis des langues et a mis en scène leur diversité algérienne : arabe littéral et dialectal, tamazight, français. C’est à partir du constat des changements que la tragédie de la guerre civile a stimulés que Mohammed Kali revient dans le présent ouvrage sur l’histoire du théâtre algérien depuis l’époque coloniale. Il y examine les directions dans lesquelles il s’oriente aujourd’hui et les perspectives qui s’offrent à lui. Sans suivre un plan chronologique, l’auteur met en évidence la vitalité, la diversité et la créativité des auteurs dramatiques, des troupes, des metteurs en scène et des interprètes actifs dans pratiquement toutes les régions du pays. Étudiant l’utilisation des langues, leur rapport au silence et aux langages du corps, il retrace une évolution qui alla de l’imitation ambiguë du théâtre français à une création contemporaine visant à l’universel. L’Œil et l’Oreille se lit ainsi comme une synthèse des réflexions de l’auteur, observateur attentif et passionné d’un champ de productions qui permettent de mieux comprendre la complexité mouvante de la société algérienne.

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