Luminosité de la couleur goethéenne et dialogue des arts au Bauhaus

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19 novembre 2018

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Damien Ehrhardt et al., « Luminosité de la couleur goethéenne et dialogue des arts au Bauhaus », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.hxrig3


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Goethe est l’auteur d’une 'Farbenlehre' et d’une 'Tonlehre'. Si la première s’est beaucoup diffusée, malgré les critiques du monde scientifique, la seconde est parvenue sous forme fragmentaire. Les deux écrits visent à appréhender les couleurs et les sons de manière qualitative, compte tenu de l’effet qu’ils produisent sur les sens. La 'Farbenlehre' a joué un rôle essentiel dans le domaine des arts visuels, notamment dans les théories du Bauhaus, conceptualisées par Itten et Kandinsky. L’idée essentielle dans la pensée de Goethe réitérée au Bauhaus est celle de la « luminosité » (Helligkeit) des couleurs, déclinée autour de deux pôles : le jaune, le plus proche de la lumière ; le bleu, le plus proche de l’obscurité ; les autres couleurs comme le pourpre résultent de l’interaction entre ces deux extrémités. Cette luminosité fonde et explique les correspondances inhérentes à l’«art synthétique» de Kandinsky : au triangle jaune répond le presto, le forte, l’aigu et le son de la voyelle i ; au cercle bleu l’adagio, le piano, le grave et le son de la voyelle o. L’impact des idées de Josef Matthias Hauer sur la théorie des couleurs de Johannes Itten s’avère moins connu quoique décisive dans la genèse des idées fondatrices du Bauhaus. Ainsi, la conception de l’étoile de Johannes Itten a été fortement marquée par le cercle de Josef Matthias Hauer (Zwölfteiliger Farbkreis übereingestimmt mit den zwölf Tönen der chromatischen Skala, 1919) associant des intervalles ou des tonalités à des caractères et à des couleurs : notamment les tonalités diésées à des couleurs chaudes, les tonalités bémolisées à des couleurs froides, ce qui correspond aux caractéristiques attribuées aux tonalités par des théoriciens de la fin du XVIIIe et de la première moitié du XIXe siècles (Schubart, Cramer, Hand…).

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