Dépenses publiques d’éducation et inégalités Une perspective de cycle de vie

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1 mars 2010

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Guillaume Allegre et al., « Dépenses publiques d’éducation et inégalités Une perspective de cycle de vie », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.hxtwlp


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Résumé 0

Les dépenses publiques d’éducation contribuent-elles à réduire les inégalités ? La réponse àcette question, simple en apparence, dépend en réalité de choix normatifs et pose de façonparallèle des problèmes de mesure. Selon l’angle d’analyse adopté, on peut conclure d’unemême dépense qu’elle est égalitaire, qu’elle augmente les inégalités de revenus ou encorequ’elle les réduit. Dans une partie méthodologique, nous montrons que le jugement sur lecaractère équitable de la dépense publique d’éducation dépend en grande partie de la naturedu rendement, social ou privé qu’elle génère. Nous cherchons ensuite à mesurer l’impactredistributif des dépenses éducatives et de leur financement pour une promotion de jeunesactifs ayant achevé leur formation initiale en 2001 et en 2002. Nous adoptons une perspectivede cycle de vie qui consiste à estimer pour chaque individu d’une part, l’ensemble desdépenses publiques d’éducation dont il a bénéficié, et d’autre part, l’imposition nécessairepour financer cette dépense, sous l’hypothèse d’une imposition proportionnelle aux revenusdes individus tout au long de leur carrière professionnelle. Afin d’isoler les questionsd’inégalité et de redistribution intra-générationnelles, nous faisons l’hypothèse que lapromotion d’étudiants sous revue finance ses propres dépenses d’éducation. Nous concluonsque les dépenses et le financement du système d’éducation au-delà de l’âge de l’enseignementobligatoire (16 ans) aggravent légèrement les inégalités liées à l’origine sociale. Toutefois,ces transferts sont un enjeu marginal par rapport à celui des différences de parcours etréussite scolaires et professionnels en fonction du milieu social d’origine. Nous montrons queces différences de parcours et de réussite génèrent des inégalités 100 fois supérieures à cellesgénérées par la dépense et le financement du système d’enseignement non-obligatoire. Nousmontrons également qu’analysé dans une perspective de cycle de vie, ce système estprogressif dans la mesure où les individus à hauts revenus sont des contributeurs nets alorsque ceux à bas revenus sont des bénéficiaires nets. Le financement privé de l’enseignementsupérieur n’est en fait susceptible de ne résoudre qu’une iniquité horizontale entre lesindividus qui ont fait des études longues et ceux qui, à revenus égaux, ont fait des étudescourtes. Par rapport au financement public, le financement privé serait défavorable à ceuxfaisant les études les plus longues et à ceux faisant le moins d’efforts, mais également à ceuxet celles choisissant un secteur d’activité où le rendement monétaire de l’éducation est plusfaible et aussi à ceux et celles qui sont discriminé(e)s sur le marché du travail.

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