19 septembre 2019
Candice Greggi-Badel, « « Le sang lave-t-il l’honneur à Rome? » », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.hycf7v
Dans le modèle anthropologique de l’honneur « méditerranéen », le sang est susceptible de « laver » la tâche du déshonneur en raison de sa fonction purificatrice. On peut laver son honneur en se suicidant ou en tuant son offenseur. Il n’en est pas de même à Rome, où le sang de la blessure, le cruor, a un effet corrupteur, comparable au vin et non à l’eau. L’expression sanguine luo ou abluo existe bien chez Cicéron et Sénèque, mais elle y a le sens de « camoufler » et non de « purifier ».