2011
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Tony Silvino et al., « Les origines de la colonie romaine de Valence (Drôme) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.hyewjl
Une opération archéologique récente et un réexamen des textes antiques permettent de nouvelles observations sur Us débuts de l'urbanisation à Valence et sur le statut originel de la cité. Pour la première fois, des vestiges remontant à la fondation de la ville ont été mis au jour lors des fouilles conduites à l'angle dis rues d'Arménie et Bouffier. Si un premier ensemble de structures pourrait correspondre aux traces d'une occupation précoloniale, un groupe de bâtiments, construits dans les années 50-30 av. J.-C, orientés suivant le cadastre B de Valence, relève vraisemblablement du premier plan d'urbanisme de la colonia Valentia. Ces données ne livrent pas d'éléments déterminants sur le statut de la cité et peuvent s'articuler à l'hypothèse dominante d'une colonie latine devenue romaine. Mais elles pourraient aussi s'accorder avec une nouvelle interprétation des textes. En effet, la datation tardo-républicaine de l'inscription en l'honneur du propréteur Lucius Nonius Asprenas, associée à une nouvelle lecture (géographique et/ou hodographique) de la liste plinienne des colonies de Gaule Narbonnaise, conduit à envisager la possibilité d'une fondation directement pourvue du droit romain, peut-être entre 46 et 36 av. J.-C. L'archéologie révèle encore qu'à partir des années 30 av. J.-C, le quartier fouillé a été marqué par une reconstruction complète de l'îlot, comprenant l'édification d'une domus de style italique et l'aménagement de la voirie. Cette phase paraît conforme aux nouvelles normes de l'urbanisme augustéen, observables dans d'autres colonies romaines de Gaule.