19 octobre 2016
Christine Voiron et al., « Approche interdisciplinaire de la notion de vulnérabilité, le projet DILEM appliqué aux interfaces « bâti/non bâti » en zone littorale méditerranéenne », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.hyotxy
DILEM (Dynamiques des Interfaces bâti/non bâti sur le Littoral, Enjeux en région Méditerranéenne) est un projet interdisciplinaire dont l’objectif est de comprendre les interactions multiscalaires de l’urbanisation et de la biodiversité, dans les espaces à enjeux que sont les interfaces « bâti/non bâti » littorales, soumises à une forte pression urbaine. L’originalité de ce projet tient aux démarches adoptées pour partager la connaissance interdisciplinaire autour de la problématique des vulnérabilités des espèces et des espaces en situation d’interface.La communication présente le parti de recherche retenu pour traiter de la question des vulnérabilités et se décline en deux volets.– Les regards disciplinaires portés sur les vulnérabilités des interfaces « bâti/non bâti » :L’équipe interdisciplinaire est composée de géographes, anthropologues, informaticiens, juristes, écologues, entomologistes et agronomes, qui travaillent sur des objets et phénomènes de différentes natures : des éléments de la biodiversité (des communautés végétales, des espèces animales) ; des espèces invasives (moustique tigre, bioagresseurs dans les cultures) ; l’habitat (configuration du bâti et sa diffusion) ; les réglementations, documents d’urbanisme, lois ; les transformations futures du territoire. Or, chaque discipline porte un regard particulier sur ce qui est vulnérable. Ainsi, un même espace d’interface pourra être perçu comme vulnérable face à des risques (aléas récurrents) ou à certaines menaces (actions de l’homme, espèces invasives), mais également comme un milieu porteur de risques pour certaines espèces. Selon les cas, l’espace ou l’espèce, le vivant ou le minéral, voire même le document juridique, seront appréhendés comme vulnérables dans l’interface.– Les vulnérabilités comme produits des interactions espèce-homme-espace :Généralement, la vulnérabilité est appréciée sur la base d’un critère retenu, plus rarement d’un ensemble de critères. Or, la vulnérabilité est une notion éminemment systémique et multidimensionnelle (aléas, enjeux, représentations, gestion). Notre recherche considère les interfaces « bâti/non bâti » comme un système complexe. Elle est focalisée sur la détection des interrelations entre les trois composantes majeures que sont l’homme, les espèces animales et/ou végétales, et les caractéristiques de l’espace. De ces interactions découlent des situations de vulnérabilité face à des aléas de natures diverses. Différents exemples seront analysés.