La littérature, auxiliaire de l'acte de juger ? Contexte américain, contexte continental

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2016

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Christine Baron, « La littérature, auxiliaire de l'acte de juger ? Contexte américain, contexte continental », Les Cahiers de la Justice, ID : 10670/1.hz0hw0


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Le mouvement droit et littérature naît aux États-Unis au tout début du XXe siècle avec pour ligne de mire l'idée que la lecture des textes littéraires peut constituer pour le juge une initiation à la nature humaine et le conduire à une meilleure compréhension des cas qu'il examine. Aujourd'hui, Martha Nussbaum se fonde sur la notion d'empathie pour montrer comment les « humanités » ; contribuent à la formation morale des juges. Ce mouvement critique démarre en Europe (dans les années 70-80) sur de tout autres bases ; défiance envers des systèmes juridiques qui n'ont pu interdire des exterminations de masse, et envers la complicité de la justice dans ce processus. Depuis les grandes affaires du XIXe siècle qui ont opposé écrivains et partie civile, revendication d'un droit de l'écrivain à transgresser la morale. La littérature semble plutôt dans l'espace continental contribuer à inquiéter le droit qu'à le conforter, encore aujourd'hui. Aux yeux des écrivains, le double spectre des totalitarismes et de la censure des artistes sont encore très présents.

The law and literature movement that was born in the USA at the very beginning of the 20th century promotes literature's ability to provide judges with accurate insights into human nature so that they can be guided through the process of décision making. Today, Martha Nussbaum highlights the leading role of empathy in order to show how the humanities are likely to contribute to the judges' moral formation. In the seventies a similar movement started in Europe but was based upon very different premises - namely distrust in legal systems that weren't able to prevent mass exterminations, and in justice suspected of acting as an accomplice. Since 19th century major cases where writers and plaintiffs were brought into conflict, writers also claim their right to infringe morality / moral laws. In short : European tradition insists on the power of literature to disquiet/ disturb law rather than to consolidatelentrench it. Even today, contemporary writers do appear to be haunted with the vivid memories of totalitarianism and censorship.

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