Ivan Jimenez, « L’écart historique entre le 'voyage' et le 'déplacement'. À propos de Los derrotados (2012) de Pablo Montoya », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.hzsztj
Le roman Los derrotados (2012) de Montoya met en regard l’histoire de Caldas, le scientifique indépendantiste néo-grenadin, et le parcours de trois anciens militants d’une guérilla de gauche (ELN). L’analogie entre ces deux expériences de la défaite révolutionnaire rend visible l’écart entre le voyage comme forme d’étude au XIXe siècle, et le déplacement forcé comme manifestation des violences politiques des dernières décennies. La tradition moderniste – prise à contre-courant de la prose de García Márquez – apparaît comme une alternative pour inverser le rapport maudit à la terre et au paysage.