La médiatisation des grèves catégorielles de cheminots dans la presse nationale imprimée. Approche comparative de la médiatisation des grèves des contrôleurs d’avril-mai 1997 et de décembre 2022

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29 juin 2023

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Alexis Leclerc--Dalmet, « La médiatisation des grèves catégorielles de cheminots dans la presse nationale imprimée. Approche comparative de la médiatisation des grèves des contrôleurs d’avril-mai 1997 et de décembre 2022 », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.i08wpz


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Les syndicats « débordés » par un mouvement issu de la « base » ? La presse quotidienne nationale généraliste française n’a de cesse de se poser la question. Questionnant l'impact de la médiatisation des grèves catégorielles SNCF sur la perception du syndicalisme et des cheminots, ce mémoire prend pour étude de cas les médiatisations comparées des mouvements de grèves des contrôleurs SNCF de 1997 et 2022.Il propose dans un premier temps une exploration croisée de la littérature existante sur la médiatisation des problèmes publics et la constitution de l’opinion publique, sur les effets des médias et en particulier de cadrage et d’agenda et sur la médiatisation des mouvements sociaux, du syndicalisme et des grèves. Inscrit dans une démarche interdisciplinaire, il s’ouvre également à la sociologie des mouvements sociaux au prisme de la désyndicalisation et à la dynamique et la communication de crise.Passé cette revue de littérature, qui pose les fondements de son exploration empirique, le présent mémoire analyse un corpus d’articles de presse imprimée, adjoint d’entretiens semi-directifs. Leur analyse met en évidence une transformation du discours médiatique sur les grèves. Celui-ci s’est en effet déplacé d’une couverture du fond, selon un cadrage politico-social, à une couverture de la forme, selon un cadrage technico-économique ou émotionnel. Il apparaît que ce déplacement concourt à une dépolitisation des grèves, médiatisées selon un régime polémique. Caractérisé par une polarisation des discours journalistiques et une radicalisation sémantique, celui-ci questionne finalement la reconfiguration de la relation entre journalistes, acteurs du mouvement social et syndicats.

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