Genèse du Dieu souverain. Archéologie de la puissance II

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2019

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Gwenaëlle Aubry, « Genèse du Dieu souverain. Archéologie de la puissance II », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.i17tbm


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Cette enquête interroge une double mutation : de l’ontologie aristotélicienne de l’en-puissance et de l’acte vers celle, moderne, de la puissance et de l’action; et du dieu acte pur vers le Dieu tout-puissant. Elle prolonge dans le champ médiéval les résultats de Dieu sans la puissance qui, lisant la Métaphysique d’Aristote à partir du couple conceptuel de la dunamis et de l’energeia, mettait en évidence une pensée oubliée pour laquelle l’être, et le divin, sont à la fois distincts de la puissance et identiques au bien. C’est un tout autre dispositif que l’on analyse ici, à travers cinq séquences qui vont d’Augustin à Duns Scot : la genèse critique de l’attribut divin de toute-puissance révèle une logique d’excès, qui conduit à poser Dieu non plus comme identique mais comme indifférent ou incommensurable au bien. De ce mouvement procède, à terme, la figure d’un Dieu souverain, principe hors-la-loi de toute loi. Cette construction théologique est indissociable d’un geste ontologique qui, l’associant à l’être, modifie radicalement le concept de puissance hérité d’Aristote. De même que la figure du Dieu souverain s’oppose symétriquement à celle, aristotélicienne, du dieu-Bien, de même l’ontologie de la puissance, loin de trouver en elle sa source, s’élabore contre celle de l’en-puissance. En mettant au jour cette rupture aussi souterraine que décisive, l’archéologie ici proposée vise à découpler l’arkhè aristotélicienne des effets– notamment théologico-politiques– qui lui sont d’ordinaire attribués, pour en libérer d’autres.

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