Une transition funéraire entre Louis XVI et Louis-Philippe

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27 octobre 2023

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Régis Bertrand, « Une transition funéraire entre Louis XVI et Louis-Philippe », Publications de l’École française de Rome, ID : 10670/1.i3ma2c


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En moins de trois générations, une transformation des pratiques funèbres et commémoratives s’est produite, avec la fin de l’inhumation dans les églises (1776 et 1804) et la création de vastes cimetières périurbains. L’enclos des morts devient avec le Père-Lachaise (1804) un lieu public où les espaces de circulation et d’inhumation sont distingués. Il se couvre de tombeaux. Il sert de modèle aux nouveaux cimetières urbains français. Les cortèges d’obsèques s’ouvrent après la Révolution à qui veut rendre hommage au mort. Ils pénètrent dans le cimetière, où des discours peuvent être prononcés « devant la fosse ». La visite des tombeaux s’accompagne du dépôt de fleurs, usage inconnu sous l’Ancien Régime. Des mémoriaux des morts « illustres » se répandent dans les villes. Leurs statues migrent du cimetière sur les places et dans les jardins publics. Les noms des rues reçoivent une fonction commémorative. Les médaillons de cheveux puis la photographie permettent aussi la constitution de mémoriaux intimes.

In less than three generations, a transformation of funeral and commemorative practices occurred, with the end of burial in churches (1776 and 1804) and the creation of large peri-urban cemeteries. The enclosure of the dead became with Père-Lachaise (1804) a public place where the spaces of circulation and burial are distinguished. It is covered with tombs. It serves as a model for the new French urban cemeteries. Funeral processions open after the Revolution to those who wish to pay homage to the dead. They enter the cemetery, where speeches can be made “in front of the grave”. The visit of the tombs is accompanied by the deposit of flowers, a use unknown under the Ancien Régime. Memorials of the “illustrious” dead spread to cities. Theirs statues migrate from the cemetery to the squares and public gardens. Street names are taken a commemorative function. The medallions of hair, then the photograph, also allow the constitution of intimate memorials.

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