Les réseaux de la confiance : Les contradictions du marché de l’architecture à l’époque moderne

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2018

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Robert Carvais, « Les réseaux de la confiance : Les contradictions du marché de l’architecture à l’époque moderne », Le Visiteur, ID : 10670/1.i49rag


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En France, aux xviie et xviiie siècles, l’architecte se construit une nouvelle identité sur le double fondement vitruvien de la ratiocinatio et de la fabrica, tout en subissant une concurrence solidement installée depuis cinq siècles auprès des gens de métiers, et précisément des entrepreneurs maçons. L’échange qui s’effectue entre l’architecte et son client s’exerce sur la base d’une « économie de la qualité » (au sens défendu par le sociologue Lucien Karpik) plutôt que sur celle, classique, fondée sur la valeur du produit. D’autant que la qualité de la construction demeure incertaine tant que l’édifice n’est pas achevé, ni n’a vécu un tant soit peu dans le temps. Le marché de l’architecture s’est forgé ainsi quelque peu autour de la part d’incertitude sur la qualité de l’édifice une fois achevé. Pourtant, paradoxalement, la construction de l’édifice se quantifie en termes de coûts de production sur la base du prix unitaire des matériaux (mesurés à la toise) ou du travail (mesurés à la journée). On peut même parler à propos de l’architecture classique d’« économie de la modération » (recherche du moindre coût). La consubstantialité des concepts d’architecture et d’économie, étymologiquement parlant, permet d’envisager l’architecte comme le gestionnaire de la conception et de la réalisation d’un bâtiment « en bon père de famille », devant éviter toute dépense inutile. Comment concilier cette contradiction entre l’incertitude et l’évaluation du coût ? La représentation d’une économie de la qualité induit un marché particulier de l’architecture sur lequel il s’agit de s’interroger par le biais de deux axes : le réseau et la confiance.

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