Le plurilinguisme comme variable comportementale chez des enseignant.e.s de langue : retours à partir d'une enquête quantitative

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7 juin 2023

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Jose Ignacio Aguilar Río, « Le plurilinguisme comme variable comportementale chez des enseignant.e.s de langue : retours à partir d'une enquête quantitative », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.i4qs1i


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Des études précédentes suggèrent des liens entre le plurilinguisme et des traits et des aptitudes socio-psycho-cognitifs. Pour (Narcy-Combes & Narcy-Combes, 2019), les plurilingues seraient, sur un plan langagier, "réceptifs aux différences interlinguales" et réussiraient "mieux dans les tâches méta et épilinguistiques". Sur le plan de la personnalité. deux des travaux de Dewale suggérent une ouverture d'esprit et une empathie plus accrue, alors qu'une moidre stabilité émotionnelle, chez des plurilingues (Dewaele & van Oudenhoven, 2009), ou encore une plus grande tolérance à l'ambiguité chez des individus plurilingues (Dewaele & Wei, 2013). Le lien entre plurilinguisme et vision de sa propre identité a aussi été exploré, notamment auprès d'enseignant.e.s de langue. Wernicke (2018) analyse des stratégies stratégies identitaires, liées à une revendication du plurilinguisme, mises en place par une enseignant.e de français, anglophone native, afin de contourner des représentations autour de l'enseignant.e. natif.ve de langue. Cette communication vise à explorer d'éventuels liens entre plurilinguisme et vision de sa propre pratique pédagogique. Pour cela, une analyse a été conduite à partir de 468 ensembles de réponses à un questionnaire quantitatif. Trois groupes ont été constitués : des monolingues (G1), des plurilingues enseignant une langue (G2), des plurilingues enseignant plus d'une langue (G3). Trois hypothèses ont guidé l'analyse. Les enseignant.e.s plurilingues auraient : a) une meilleure vision de soi en tant qu'enseignant.e ; b) une vision positive (MacIntyre, 2016) par rapport aux éventuelles difficultés rencontrées et aux éventuelles solutions trouvées ; c) une vision plus positive quant aux conditions de leur métier. En ce qui concerne G1, des corrélations (Zou et al., 2003) modérées ont été constatées parmi plusieurs vraibles émanant du questionnaire ; elles sont majoritairement faibles pour G2 et G3. Alors que ces analyses ne permettent pas de (in)valider les hypothèses, les asymétries constatées suggèrent leur plausibilité. Ces résultats interrogent le lien des enseignants avec les langues enseignées (Wernicke, 2018), tout comme leur formation (Narcy-Combes et al., 2019).

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