Une musique qui se meurt ?

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12 mai 2023

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Stéphane Dorin, « Une musique qui se meurt ? », Revue de l’Institut de Sociologie, ID : 10670/1.i525of


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La musique classique est confrontée depuis plusieurs années au vieillissement et au rétrécissement de la base sociale des publics de ses concerts, comme l’ont montré plusieurs enquêtes. Ce constat conduit à nous interroger sur la place de la musique classique, notamment chez les plus jeunes, et, de manière plus générale, sur l’évolution des pratiques culturelles, savantes et populaires, à l’ère numérique. L’élévation des âges moyen et médian des publics du classique s’accompagne d’une élitisation de ces publics, notamment en termes de diplôme et de formation musicale, mais aussi d’une féminisation et d’une exclusion des minorités ethniques. Âge, classe, genre et ethnicité semblent ainsi définir quatre frontières qui viennent clore le périmètre du concert classique, assimilé de plus en plus souvent dans l’espace public à une pratique culturelle senior. Face à ces évolutions, les institutions musicales ont le plus grand mal à dépasser des stratégies de dénégation largement contre-productives et à intégrer les apports des enquêtes en sciences sociales.

For several years now, classical music has been confronted with aging and a shrinking social base of its concert audiences, as several surveys have shown. This observation leads us to wonder about the place of classical music, especially among the youngest, and, more generally, about the evolution of cultural practices, whether highbrow or lowbrow, in the digital age. The rise in the average and median ages of classical music audiences is accompanied by an elitist status of these audiences, particularly in terms of degrees and musical training, but also by feminization and the exclusion of ethnic minorities. Age, class, gender and ethnicity thus seem to define four boundaries that in a way close the perimeter of the classical concert, which is increasingly assimilated in the public space to a senior cultural practice. Faced with these developments, musical institutions find it very difficult to move beyond largely counterproductive strategies of denial and to integrate the contributions of social science surveys.

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