2018
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Renaissance and Reformation ; vol. 41 no. 3 (2018)
©, 2018Canadian Society for Renaissance Studies / Société canadienne d'études de la Renaissance; Pacific Northwest Renaissance Society; Toronto Renaissance and Reformation Colloquium; Victoria University Centre for Renaissance and Reformation Studies
Anne Lake Prescott, « Minor if Entertaining Post-Utopian Nowheres », Renaissance and Reformation / Renaissance et Réforme, ID : 10.33137/rr.v41i3.31551
Les utopies ne sont pas toutes véritablement originales, toutefois certaines peuvent être instructives et amusantes. Cette étude explore l’Antangil, un ouvrage français obsédé par la hiérarchie, ainsi qu’un certain nombre d’ouvrages mineurs anglais, dans le but de mieux comprendre ce qui a séduit tant de lecteurs dans les possibilités d’un « Nulle part ». Aucune de ces oeuvres n’est aussi radicale que l’Utopie de More elle-même, ni aussi intelligente. Elles montrent cependant quelle peut être la fonction de telles utopies. Cette étude, après avoir considéré l’Antangil, se penche sur une lettre du roi d’Utopia, et sur le drame royaliste Six Days in a New Utopia d’Edward Howard (1671) ayant eu curieusement peu de succès sur scène. Après avoir survolé quelques autres textes similaires, on termine notre examen avec un amusant débat aviaire traitant du désir de canaris étrangers (français) de s’installer en Utopie (Angleterre), où ils seront à l’abris de la persécution d’un certain aigle (Louis XIV). On y constate qu’Utopie est un « nulle part », mais un « nulle part » utile.