2014
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Gauthiez Bernard et al., « Lyons, the Spatial Analysis of a City in the 17th and 18th Centuries. Locating and Crossing data in a GIS Built from Written Sources », HAL-SHS : géographie, ID : 10.1007/978-3-319-00993-3
Le SIG historique de Lyon a été développé à partir de la fin des années 1990. Son objectif était une nouvelle compréhension des espaces urbain et social grâce à la spatialisation de données à l'échelle des immeubles. Nous pensions qu'un tel gain en précision, d'un facteur 100, passant d'une subdivision en 35 quartier à 3500 immeubles pendant la période moderne, la cartographie conduirait à des perspectives et des résultats nouveaux en histoire urbaine. Cela a impliqué de travailler dans deux siècles de documents d'archives, registres de taxes, recensements, permis de construire, changements de propriété..., chaque source comprenant de 3500 à 8000 entrées, le tout pour établir des données critiquées ensuite constituées en couches SIG. Une méthode pour révéler la spatialité implicite de ces sources écrites a été développée. De même, la carte de localisation a été établie à partir de la reconstitution du plan parcellaire de la ville avant 1800, en utilisant de nombreux documents d'archive. Il a aussi fallu prendre en compte la transformation spatiale, étudiée à l'échelle des investissements individuels, possible par les autorisations de construire, confrontées aux bâtiments existants. La transformation des espaces construit et social est une préoccupation constante dans notre travail. En bref, comprendre le changement est absolument nécessaire pour analyser la situation à une date donnée, et prend différents sens à différentes échelles du temps lui-même. Cet article décrit la façon d'arriver à ce but, travaillant ensemble, un historien devenu géographe, et un géographe devenu historien. Il développe différents résultats et esquisse les lignes de la recherche pour laquelle, le travail est avancé, en progrès, ou encore à faire. L'un des aspects les plus intéressants de la méthode tient en ce que, une fois le système d'adressage établi, par l'attribution des propriétaires successifs d'un bâtiment, de nombreuses sources deviennent spatialisables, même si elles ne sont pas sérielles, et permettent ainsi de nouvelles avancées historiques.