La répression des autres : mobilisations et démobilisations dans les universités égyptiennes au lendemain du 3 juillet 2013

Résumé Fr En

Cet article construit une histoire parallèle de la contestation étudiante égyptienne après 2013. Outre la remise en question de la lecture dominante, selon laquelle les universités ne seraient que le dernier « champ de bataille » dans la guerre entre les Frères musulmans (FM) et le régime d’Al-Sissi, il examine les ressorts de l’action de groupes étudiants qui sont en concurrence avec les FM tout en s’opposant aux pratiques répressives du régime. L’historicité du mouvement étudiant et le renouveau de ses mobilisations après le soulèvement du 25 janvier 2011 permettent de saisir le processus de constitution de ce « milieu étudiant contestataire non-FM » afin de comprendre, par la suite, comment ces acteurs construisent des possibilités d’action collective à partir des effets induits par la répression de leurs rivaux.

This study aims to present a parallel reading of student contestation in Egyptian universities in the aftermaths of July 2013. It goes beyond the dominant lens of the conflict between the Muslim brotherhood students and the new military backed regime. The historicity of the Egyptian student movement and the renewal of student mobilizations after the 2011 uprising will be our entry points to examine the process of constitution of a contentious student milieu that competes with the Muslim brotherhood’s students. We will then proceed to examine how, after 2013, the non-MB actors managed to construct lines of collective action and frames of mobilization based on the consequences of the repression targeting primarily their rivals.

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