La “démocratie à l’Indonésienne ”: bilan critique d’une transition qui n ’en finit pas de commencer

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2001

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Romain Bertrand, « La “démocratie à l’Indonésienne ”: bilan critique d’une transition qui n ’en finit pas de commencer », Revue internationale de politique comparée, ID : 10670/1.iaqfjy


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Depuis la chute du Président Suharto en mai 1998, l’Indonésie a connu une évolution paradoxale. D’une part, on constate une réelle libéralisation politique, qui se traduit notamment par un retour au multipartisme concurrentiel, consacré par le scrutin du 7 juin 1999. Mais d’autre part, la déliquescence de l’appareil d’État et la non-subordination du pouvoir militaire au pouvoir civil ne laissent pas d’inquiéter. Certes, l’accession de Megawati Sukarnoputri à la tête de l’État le 23 juillet dernier, après qu’Abdurrahman Wahid a été démis de ses fonctions par le Parlement, s’est effectuée dans un calme remarquable (quoique la légalité constitutionnelle de la procédure ne soit pas évidente). Mais l’arrivée au pouvoir d’un front ultranationaliste associant le PDI-P et l’armée de terre n’est pas le gage d’une décrue de la violence dans l’archipel, bien au contraire. Déjà, à Aceh et en Papouasie Occidentale, les opérations menées à l’encontre des mouvances séparatistes autorisent le redéploiement territorial de l’appareil militaire.

The “Indonesian democracy”: critical assessment of a transition that is continually beginning Since the fall of President Suharto in May 1998, Indonesia has undergone a paradoxical evolution. On the one hand, a real political liberalisation can be seen, notably reflected by a return to a multi-party system, consecrated by the election on 7th June 1999. But on the other hand, the decline of the State machinery and the non-subordination of military power to civil power do not cause alarm. It is true that the accession of Megawati Sukarnoputri as head of State on 23rd July, after Abdurrahman Wahid had been removed from his functions by the Parliament, took place amidst remarkable calmness (although the constitutional legality of the procedure was not entirely clear). But the accession to power of an ultra-nationalist front bringing together the PDI-P and the territorial army is not the measure of a fall in violence in the archipelago, quite the contrary. In Aceh and Western Papua, the operations conducted against separatist movements have already justified the territorial mobilisation of the military machine once again.

La “democracia a la indonesia” : balance crítico de una transición que no acaba de ponerse en marcha Desde la caída del Presidente Suharto en mayo de 1998, Indonesia ha experimentado una evolución paradójica. Por una parte, se constata una verdadera liberalización política, que se traduce especialmente por una vuelta al multipartidismo competitivo, consagrado por el escrutinio del 7 de junio de 1999. Por otra parte, sin embargo, la delicuescencia del aparato de Estado y la negativa del poder militar de subordinarse al poder civil no dejan de despertar inquietudes. Efectivamente, la accesión de Megawati Sukarnoputri a la cabeza del Estado el pasado 23 de julio, después que Abdurahman Wahid fuera destituido de sus funciones por el parlamento, se llevó a cabo en medio de una calma notable (aunque no quede patente la legalidad constitucional del procedimiento). Sin embargo, la llegada al poder de un frente ultranacionalista que asocia al PDI-P y al ejército terrestre no da pauta a una disminución de la violencia en el archipiélago, sino al contrario. Ya en Aceh y Papua Occidental, las operaciones en contra de los movimientos separatistas autorizan el nuevo despliegue territorial del aparato militar.

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