Printemps « arabe » de 2011 : exercice de sociologie historique

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2012

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René Gallissot, « Printemps « arabe » de 2011 : exercice de sociologie historique », NAQD, ID : 10670/1.ic67rp


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Les événements du printemps dit arabe ont eu un effet de surprise. Surprise certes pour les gens en place, satisfaits d’émarger au bénéfice du statu quo mondial, régional et local. Surprise aussi pour nous, pessimistes par désillusion des révolutions socialistes et des « révolutions » de l’indépendance nationale. Certes, l’histoire n’est pas immédiate. Réapprenons avec Nicolas Boukharine que les surgissements révolutionnaires sont bien vite suspendus par la contre-révolution qui, elle, tend à la permanence. L’ordre rétabli par les forces de l’ordre et l’« ordre économique », finissent par recomposer le désordre établi et ses mises à profit. Parce qu’elle n’a pas d’antécédence politique, la génération jeune qui fait irruption est emportée dans une formidable expérience, celle de la parole et d’espoirs reconquis. Elle va avoir à traverser les épreuves des confrontations avec la gravité des contradictions sociales et des intérêts d’Etat, voire du placement dans l’Etat. Elle aura à défaire l’enveloppe de nationalisme re-proclamé par ceux qui parlent au nom du seul peuple national. Elle va faire aussi l’expérience des retours de bâton et du rétablissement de l’ordre. Puisque sans bagages, peut-elle être porteuse de trans-nationalisme ? Les nationaux parlent aux nationaux ; ce discours réapparaît malgré les ruptures du printemps.

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