Michel d'Amboise traducteur d'Ovide

Résumé Fr

En 1997, dans un article intitulé « Michel d'Amboise, poète maudit ? », Richard Cooper avait lancé un appel aux bonnes volontés : « nous avons besoin d'une étude sur d'Amboise traducteur 1 ». Ce poète, né à Naples vers 1505 et mort vers 1547, qui sort peu à peu de « l'oubli profond » dans lequel il est longtemps resté enseveli 2 , a en effet participé au grand mouvement de traduction des textes latins antiques qui caractérise le règne de François I er. Il se distingue cependant par le choix novateur des textes qu'il traduit, latins (d'Ovide et Juvénal 3), mais aussi néo-latins (de Spagnuoli, Angeriano et Valla 4) et italiens (de Fregoso 5). Au cours de sa carrière, s'il publie alternativement des recueils personnels et des traductions, c'est pour ces dernières qu'il est célébré par ses contemporains, la traduction étant considérée alors (avant que la Deffence et illustration de la langue françoyse ne conteste cette pratique) comme la plus haute mission des poètes en ce début de la Renaissance qui cherche à reconquérir le « trésor » que représentent les savoirs antiques 6. Quand en 1551, peu après sa mort, François Habert le fait entrer dans le cortège des poètes français qu'il juge immortels, c'est sa version en huitains décasyllabiques du Ris de Démocrite qu'il cite comme source de sa gloire : Par son riant et moqueur Democrite, Semblablement par les pleurs d'Heraclite Michel d'Amboise eut louange et honneur Et lui en fut Mercure le donneur, 1

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