25 avril 2017
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Marianne Christensen et al., « La fracturation lato sensu de l'os et du bois de cervidé : un bref historique des recherches », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.iedgg1
Le présent article propose un bilan historiographique des recherches sur la fracturation de deux matières dures d'origine animale depuis les premières interrogations concernant sa reconnaissance à partir des restes osseux au xix e siècle, l'identification de son origine anthropique ou taphonomique au début du XXe siècle, jusqu'aux recherches ciblées sur ses objectifs, technique et/ou alimentaire, au début du xxi e siècle. Dans ce but, l'axe de recherche « Ressources animales : acquisition, transformation et utilisation » de l'équipe Ethnologie préhistorique (UMR 7041, ArScAn) a développé, à partir des années 2010-2011, une nouvelle dynamique de recherche sur la fracturation. Les travaux menés ont bénéficié des recherches antérieures, mais en s'inscrivant plus spécifiquement dans une optique très technique. Cet article est ainsi orienté vers l'exploitation technique de l'os et du bois de cervidé et la production de supports potentiels pour des outils dits « peu élaborés ». Mais s'intéresser à cet objectif amène nécessairement à poser la question de la fracturation d'origine alimentaire des os puisqu'on considère souvent qu'ils étaient avant tout cassés dans le but de récupérer la moelle contenue dans les diaphyses. Ce sont les différentes facettes de la fracturation sensu lato de l'os et du bois animal qui sont traitées ici (la coquille, le bois végétal et l'ivoire sont présentés plus loin dans ce volume). Ce bilan ne prétend pas à l'exhaustivité car la profusion des documents est telle, depuis le XIXe siècle jusqu'à nos jours, qu'un seul ouvrage n'y aurait pas suffi.