Transmission, transgénération et translation dans In Praise of Spiders (2020) de Mike Kenny

Résumé Fr

In Praise of Spiders de Mike Kenny, auteur majeur de théâtre pour jeune public en Grande-Bretagne, est une commande du metteur en scène français Simon Delattre pour la compagnie Rodéo Théâtre, écrite pour deux marionnettes et trois marionnettistes.La pièce met en scène la rencontre de Louise (librement inspirée de Louise Bourgeois) qui va bientôt fêter ses cent ans, et de Julie, une enfant de huit ans. Louise déroule le fil de son enfance malheureuse, de sa relation à ses parents et à son art. Au cours d’une fugue à deux à travers la ville, un lien d’amitié se tisse entre Louise et Julie.La question de la transmission occupe une place centrale dans In Praise of Spiders, et cette communication est l’occasion d’explorer et de déplier les multiples sens de cette notion. Je m’intéresse notamment à la relation intergénérationnelle qui se déploie dans la pièce, à la dramaturgie de la marionnette et à la question de l’art et du musée comme lieu consacré de la transmission culturelle. Il s’agit également d’inscrire l’analyse dans une réflexion plus large sur le théâtre pour jeunes publics.Traduit en français par Séverine Magois sous le titre L’Éloge des araignées, le texte original en anglais n’a pas été publié. J’envisage ainsi la transmission au sens de la diffusion de la pièce et de sa traduction, de la translation d’une langue à une autre. Mon exploration de la pièce s’appuie sur le texte original que Séverine Magois m’a transmis, sa traduction française ainsi que la représentation de la pièce que j’ai pu voir à La Criée – Théâtre National de Marseille.