2017
Cairn
Christophe Bertiau, « L’écrivain néo-latin n’est-il qu’un couseur de centons ? Réponse de Jean Dominique Fuss à Boileau et à Voltaire », Romantisme, ID : 10670/1.ifitgn
Encore pratiquée au xixe siècle, la littérature néo-latine souffre désormais d’un défaut de légitimité. L’une des raisons de cette perte de crédit réside dans l’émergence d’une conception nouvelle de la langue, qui devient indissociable du peuple qui la parle. Jean Dominique Fuss, poète latin tardif, se bat pour défendre sa langue première d’écriture. Parmi ses cibles, on trouve Nicolas Boileau et Voltaire. Ceux-ci placent l’écrivain néo-latin face à une alternative bien peu réjouissante : bricoler un texte nouveau à partir de morceaux des textes anciens ou renoncer à écrire correctement. Pour revaloriser la production néo-latine, Fuss s’emploie à démontrer, d’une part, que toute langue littéraire est une langue « morte », d’autre part, que l’imitation des Anciens n’empêche en rien l’originalité.