2020
Cairn
Mohamed Chérif Ferjani, « Égalité en héritage et rapport entre État et religion selon le président tunisien Kaïs Saied. Au sujet de son discours du 13 août 2020 », Confluences Méditerranée, ID : 10670/1.iid8jh
Tout en considérant que l’État n’a pas de religion, Kaïs Saïed affirme que l’État doit respecter la religion de la nation et que les finalités de la charia doivent être prises en considération par la législation. Dans ce cadre, la question de l’égalité en héritage entre femmes et hommes étant, selon lui, clairement tranchée dans le Coran, le débat à son sujet n’a pas lieu d’être. Ce serait un faux débat imposé par l’étranger à la société tunisienne qui s’est soulevée pour la liberté, le droit au travail et la dignité et non pour cette « égalité formelle » opposée à « l’égalité réelle » dans le domaine social et économique. L’article, analyse le discours de Kaïs Saied pour en montrer le caractère conservateur et mystificateur.