Un espace de liberté dans le clergé français : l’activité naturaliste (fin xixe -début xxe siècle)

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2024

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Samuel Gicquel, « Un espace de liberté dans le clergé français : l’activité naturaliste (fin xixe -début xxe siècle) », Le Mouvement Social, ID : 10670/1.ijocl2


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La pratique naturaliste connaît un réel engouement dans le clergé français au cours de la seconde moitié du xixe et au début du xxe siècle. Des centaines de prêtres et de frères pratiquent alors la botanique, l’entomologie ou l’ornithologie, avec le désir de contribuer au progrès scientifique et de mettre en lumière la Création. Le naturalisme est à la fois le prolongement de l’activité apostolique et un loisir. Cette ambivalence explique la relative tiédeur de la hiérarchie catholique à son égard, qui le tolère plus qu’elle ne l’encourage. La fièvre naturaliste se diffuse par le bas et est aussi porteuse de sens sur le fonctionnement de l’institution. Elle est le signe que les clercs peuvent construire leur propre itinéraire et développer des activités qui échappent partiellement au contrôle hiérarchique. De ce fait, le naturalisme peut aussi être vu comme une poche de liberté qui permet aux clercs de s’affranchir partiellement du poids de l’institution.

Members of the French clergy showed considerable enthusiasm for the natural sciences during the second half of the 19th century and the early 20th century. Hundreds of priests and friars were practising entomology or ornithology, with the intention of contributing to scientific progress and shedding light on Creation. Natural science was both an extension of apostolic action and a hobby, which explains why the Catholic Church hierarchy was ambivalent to these activities, which were tolerated more than they were encouraged. This enthusiasm for the natural sciences was a grassroots trend, which also conveyed meaning about how the institution functioned. It was a sign that clergy members could build their own paths and develop activities that partially evaded supervision by the Church hierarchy. Hence the natural sciences were also seen as a space of freedom, allowing clergy members to be partially freed from the weight of the institution.

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