Inventer la biomédecine : La France, l'Amérique et la production des savoirs du vivant (1945-1965)

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2002

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Jean-Paul Gaudillière, « Inventer la biomédecine : La France, l'Amérique et la production des savoirs du vivant (1945-1965) », TAP / Histoire des sciences, ID : 10670/1.ikxqzh


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Génomique, médecine moléculaire, biotechnologies génétiques : depuis une vingtaine d’années, les transformations de la biologie occupent une place essentielle dans les débats contemporains sur les sciences. Autour du gène, a pris forme une nouvelle alliance entre sciences, technologie et marché, bouleversant nos conceptions du vivant et de la maladie. Cette « révolution » est le fruit d’une histoire qu’il faut prendre en compte si l’on veut la comprendre. L’ouvrage de Jean-Paul Gaudillière retrace ainsi l’émergence du régime d’innovation biomédical qui a dominé les Trente Glorieuses, en suivant des objets aussi divers que la pénicilline, le vaccin contre la polio, les virus du cancer, l’ARN messager ou la politique de l’Institut national d’hygiène. À l’inverse des idées courantes sur la science pure et ses applications, les trajectoires présentées dans ce livre montrent à quel point la médecine et l’étude du pathologique ont contribué à la « molécularisation » des savoirs du vivant. Alors que l’échelle des investissements changeait radicalement, la lutte contre la maladie est devenue un problème de modélisation au laboratoire de biochimie ou de génétique, un problème de recherche chimiothérapeutique et de contrôle des pratiques cliniques. De plus, parce que le monde de la biomédecine naissante est aussi celui de la guerre froide et des circulations transatlantiques, cette recomposition des savoirs s’est faite « en regard de l’Amérique » et de son « complexe bio-médicalo-industriel ». Les biologistes et médecins français ont massivement utilisé les fonds, les savoir-faire ou les technologies américaines, sans s’aligner pour autant sur les pratiques d’outre-Atlantique. Le complexe biomédical existe aussi en France, mais il est caractérisé par d’autres rapports entre laboratoire, service hospitalier et industrie, marqué par les interventions d’un État devenu entrepreneur de recherche plus que de santé.

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