1 avril 2000
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Véronique Béranger et al., « Japonisme et érudition : le livre japonais dans les collections d'Auguste Lesouëf (1829-1906). », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.ind9kj
Témoignage d’une histoire de l’orientalisme français et du japonisme, la collection japonaise réunie par Auguste Lesouëf est étudiée dans son fonctionnement à l’intérieur de l’ensemble des collections Smith-Lesouëf conservées à la Bibliothèque nationale de france. Cette collection dessine des rapports entre bibliophilie occidentale et bibliophilie japonaise. Point de rencontre de pratiques liées à l’érudition, à la sociabilité et au goût artistique, elle pose par ses composantes mêmes des questions liées au statut du livre dans toute collection bibliophilique.Au moment où Lesouëf formait sa collection, la Société des études japonaises et les tenants du nouveau mouvement “ japoniste ” collaboraient à l’étude de la civilisation japonaise. La collection Lesouëf est un bon exemple de ces connivences d’intérêt qui marquèrent le début du japonisme. L’ensemble de ces pratiques conduisit à une collection par certains aspects originale, avec son accent placé sur l’enluminure et la géographie, et par d’autres, comme pour le livre imprimé, reflétant le tout-venant du marché du livre japonais. La collection japonaise d’Auguste Lesouëf, à travers les exigences d’érudition et de raffinement bibliophilique qu’elle exprimait, et les usages des livres auxquels elle donna lieu, caractérise finalement bien la complexité de l’approche de la civilisation japonaise au xixe siècle.