juillet 2007
Lauren Andres et al., « La mutabilité à l'épreuve de la durabilité ou comment relire la réutilisation des territoires urbains délaissés sous le couvert de la ville durable », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.ipphuo
Notre propos s'inscrit dans un double objectif. Il vise tout d'abord à confronter les contenus de la notion de mutabilité au concept de durabilité au travers de l'analyse des transformations des territoires urbains contemporains, et ce, tout particulièrement dans les cas français et helvétiques. D'autre part, il a pour ambition d'analyser les positionnements, antagonistes, convergents, ou encore synonymes, inhérents aux interactions entre ces deux champs d'intervention de l'action publique en milieu urbain.Tout l'intérêt de notre propos réside dans la confrontation, somme toute peu fréquente, de ces deux termes largement utilisés et diffusés pour caractériser le contenu et le sens des politiques urbaines actuelles. En effet, la durabilité fait référence à un des référentiels basiques et incontournables de l'action publique depuis ces quinze dernières années, alors que la notion de mutabilité désigne l'ensemble des processus de requalification, de recomposition des territoires sous-utilisés, en déshérence, abandonnés, en d'autres termes, en friche. La mutabilité semble d'ailleurs être associée d'emblée à des processus dit de durabilité, une ville durable étant une ville économe en espace, se reconstruisant sur elle même. Mais qu'en est-il vraiment ?