Der Gegenstand der Kunst: Cassirer und Fiedler The Object of Art: Cassirer and Fiedler L’objet de l’art : Cassirer et Fiedler De En Fr

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12 décembre 2021

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Rémi Mermet, « L’objet de l’art : Cassirer et Fiedler », HAL-SHS : philosophie, ID : 10.4000/rg.7583


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Résumé De En Fr

Dieser Beitrag versucht zu verstehen, warum Ernst Cassirer seine kurzen, aber weitreichenden Überlegungen zur Kunsttheorie Konrad Fiedlers nie veröffentlicht hat. Obwohl die beiden Denker eine gemeinsame Vision von Kunst als Mittel zur Gestaltung (und nicht einfach zur Nachahmung) der Wirklichkeit teilen, behaupte ich, dass sie sehr unterschiedliche Auffassungen von künstlerischer Gegenständlichkeit haben: Cassirer betont die symbolische (also kulturelle) Natur des Kunstwerks; Fiedler konzentriert sich auf den kreativen Prozess selbst, der als endlose Aufklärung der Sichtbarkeit konzipiert ist. Damit zeige ich, dass Fiedlers Lehre nicht vollständig mit der Philosophie der symbolischen Formen vereinbar ist – daher möglicherweise Cassirers Zögern, das Problem öffentlich anzusprechen.

This paper aims to understand why Ernst Cassirer never published his short but far-reaching reflections on Konrad Fiedler’s theory of art. While both thinkers do share a vision of art as a way to shape (and not simply to imitate) reality, I suggest that they have very different conceptions of artistic objectivity: Cassirer emphasises the symbolic (and therefore cultural) nature of the work of art; Fiedler focuses on the creative process itself, conceived of as an endless elucidation of visibility. In so doing, I demonstrate that Fiedler’s doctrine is not fully compatible with the philosophy of symbolic forms – hence perhaps Cassirer’s reluctance to address the issue publicly.

Cet article se propose de comprendre pourquoi Ernst Cassirer n’a jamais publié ses réflexions, courtes mais décisives, sur la théorie de l’art de Konrad Fiedler. Bien que les deux penseurs partagent effectivement une même vision de l’art comme moyen de mise en forme (et non simplement d’imitation) de la réalité, je soutiens qu’ils ont des conceptions très différentes de l’objectivité artistique : Cassirer souligne la nature symbolique (et donc culturelle) de l’œuvre d’art ; Fiedler se concentre sur le processus créatif lui-même, conçu comme une élucidation sans fin de la visibilité. Ce faisant, je démontre que la doctrine fiédlérienne n’est pas totalement compatible avec la philosophie des formes symboliques – d’où, peut-être, la réticence de Cassirer à traiter ouvertement de la question.

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