1989
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Jean-Paul Rousseau, « La réinnervation d’un muscle squelettique par des fibres vagales centripètes peut-elle être utilisée comme méthode d’étude des récepteurs vagaux ? », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.4267/2042/64655
A la suite d’une suture croisée entre l'extrémité périphérique du nerf vague sectionné au-dessus du ganglion plexiforme et celle du nerf spinal accessoire, nous avons fait réinnerver le muscle mastoïdo-huméral par des axones vagaux centripètes. Sous anesthésie générale, la stimulation du nerf vague anastomosé évoque des potentiels dans le muscle. Chez le mouton éveillé, on recueille l'activité d’unités motrices réinnervées en association avec la respiration, la déglutition et la motricité gastrique. Les unités œsophagiennes, actives pendant le péristaltisme œsophagien, sont stimulées par l’étirement de la muqueuse de l’œsophage ; elles traduisent l'activité de récepteurs œsophagiens muqueux mis en jeu lors du transit du bol. Par contre, les unités gastriques ne répondent pas à des stimulations périphériques de la paroi du réticulo-rumen et continuent à décharger, en l'absence de toute motricité. Il est suggéré qu'elles traduisent l’activité de fibres vagales centripètes, collatérales de neurones post-ganglionnaires, véhiculant une copie du message du moteur gastrique. Ce type de suture conduit donc à la réinnervation du muscle par des fibres vagales centripètes cholinergiques dont une partie seulement sont des axones sensitifs. Cet artifice expérimental est d'intérêt limité pour l’étude des interocepteurs du territoire vagal chez l'animal éveillé.